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05/01/2019 - Le scoutisme, école de la fidélité

Responsable de l’équipe des 5 500 guides des Scouts unitaires de France (SUF), Laure Jullien, 23 ans, raconte pourquoi elle a accepté des responsabilités croissantes.

A 23 ans, Laure Jullien pensait avoir fait une croix sur le scoutisme quand, un beau jour de juin 2018, on lui a proposé par téléphone de prendre en charge les 5 500 guides des Scouts unitaires de France (SUF). « Je ne m’y attendais pas du tout, et sur le coup je n’ai pas su répondre », confie cette jeune femme au sourire franc. « On m’a laissé un mois pour réfléchir, et je n’ai pas cessé d’hésiter pendant ce mois de discernement. 
Logée alors dans un foyer du Chemin-Neuf à Puteaux, où elle achève une année de service civique, Laure Jullien trouve dans le rythme de la communauté avec qui elle partage son quotidien l’espace pour sonder ses craintes et ses désirs. « J’ai tâché de me mettre à l’écoute de Dieu par la prière régulière, de comprendre où il m’appelait, et finalement d’accepter cette proposition  d’engagement », raconte-t-elle.
Depuis sa prise de fonction en septembre 2018, Laure Jullien ne regrette pas d’avoir endossé ses nouvelles responsabilités. « En tant que chrétiens, nous sommes appelés à nous donner pour les autres, et le scoutisme est un beau lieu pour le faire », affirme la jeune diplômée de l’Institut polytechnique UniLaSalle de Beauvais.
Engagée au sein des SUF depuis l’âge de 8 ans, successivement cheftaine, puis « galaxie », chargée de la formation des cheftaines et du lien avec les unités libres, c’est progressivement qu’elle a pris des responsabilités au sein du mouvement. « Chaque année, je renouvelais mon engagement, et ce « oui » que je donnais n’était plus uniquement pour moi, mais m’engageait vis-à-vis des autres et me liait à mon équipe », se souvient-elle. « C’est cette responsabilité vis-à-vis des autres qui me faisait tenir mon engagement, même si j’avais parfois plus envie de voir mes amis que d’encadrer un week-end scout ! »
Aujourd’hui, Laure Jullien découvre une autre forme d’encadrement, moins de présence sur le terrain, plus d’heures passées au téléphone, mais toujours dans le même but, « s’assurer que les petites guides de 12 à 17 ans vivent à leur tour un beau scoutisme ». « Évidemment ça remplit l’agenda, sourit-elle, mais malgré les renoncements que cela implique, je pense que mon engagement me rend plus libre : le fait d’avoir dit « oui” une fois me permet d’être plus libre pour dire “oui » à chaque fois. »
                                                                  
Il arrive que la volonté flanche face à ces engagements qu’il faut renouveler chaque jour. « La prière m’aide beaucoup, elle permet de prendre de la hauteur, de relativiser. Et, puis, je peux compter sur mes parents pour me rappeler mes engagements quand j’ai du mal à m’y mettre !  » Et c’est peu dire que le scoutisme est une affaire de famille chez les Jullien : comme elle, ses cinq frères et sœurs sont passés par les SUF.
« Mes années chez les scouts m’ont appris à tenir mes engagements, et me poussent maintenant à concrétiser les valeurs scoutes dans ma vie professionnelle. » Engagée pour les trois prochaines années en tant que responsable des guides, la jeune ingénieure agricole cherche aujourd’hui un travail dans le secteur du développement durable.