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03/06/2022 - A Chambord, les Scouts Unitaires de France font camper 30 000 scouts pour fêter les 50 ans du mouvement

Près de 30 000 Scouts Unitaires de France sont attendus ce week-end à Chambord pour fêter les 50 ans du mouvement.

Ce n’est pas le jubilé de la reine d’Angleterre mais presque. Près de 550 cars, 67 000 baguettes de pain et 2,5 tonnes de poulet, la logistique du rassemblement des Scouts unitaires de France (SUF), défie l’entendement. Ce week-end, près de 30 000 scouts et guides fêteront les 50 ans de leur mouvement sur le domaine national de Chambord. Ce rassemblement est le plus grand camp scout jamais organisé en France. Depuis 50 ans, les bases de la pédagogie SUF n’ont pas changé. Les scouts vivent au grand air, portent un uniforme et dorment sous la tente. À rebours de la société individualiste, leur mode de vie attire toujours davantage de monde. Les SUF étaient 500 en 1971, 10.000 en 1980, et sont près de 33.000 aujourd’hui. Le mouvement est fondé en 1971 par une vingtaine de groupes qui se détachent des scouts de Francepour conserver l’usage de la patrouille, un groupe qui rassemble des scouts de 12 à 17 ans. À cette époque, les scouts de France avaient complètement rénové leur pédagogie dans le courant de mai 68 et divisé leurs unités en davantage de tranches d’âge.

Au programme de ce rassemblement historique : jeux, chants, célébrations de la Pentecôte, nuits sous la tente et cuisine au feu de bois.« L’objectif cest de vivre un véritable camp scout tous ensemble », déclare François Peaucelle, le commissaire général du mouvement. Les jeunes vont vivre l’aventure scoute. La messe de La Pentecôte diffusée dimanche à 17h sur KTO, un grand jeu, une veillée et deux rassemblements doivent réunir l’ensemble des 30 000 participants aux mêmes moments. Des activités sont aussi prévues par branches, c’est-à-dire par tranches d’âges et en unités, avec les équipes qu’ils retrouvent tout au long de l’année. Ces changements d’échelles et la diversité des activités sont un ingrédient essentiel du scoutisme.« Ils permettent à chacun de trouver sa place » explique François Peaucelle.


Le week-end a pour thème « la flamme », une lueur qui désigne l’esprit de prière d’aventure et de service que les scouts veulent cultiver et transmettre.« Le service des autres est au cœur de notre pédagogie » explique François Peaucelle. La flamme est aussi une référence à la fête de la Pentecôte célébrée ce week-end par les catholiques. Le livre des actes des apôtres qui relate cet évènement fondateur pour les chrétiens décrit en effet,« des langues de feu » qui viennent se poser sur chacun des douze disciples choisis par Jésus. Ces flammes représentent l’esprit saint, envoyé aux apôtres pour annoncer le message du christ ressuscité. Un appel missionaire dont les scouts veulent s’inspirer.

Une organisation soucieuse de respecter l’environnement

Pour préparer ce rassemblement gigantesque, il aura fallu près de 200 personnes mobilisées pendant trois ans. Les organisateurs ont souhaité limiter au maximum l’empreinte carbone du rassemblement. La nourriture consommée a été commandée en amont à des cultivateurs locaux et les transports ont été optimisés pour éviter toute consommation inutile. De même, les organisateurs ont renoncé à distribuer des bouteilles en plastique et des souvenirs. L’association des scouts unitaires de France a également noué un partenariat avec le domaine national de Chambord. Grâce à des mécènes sollicités pour l’occasion, 30 000 arbres seront plantés à Chambord après le passage des scouts.

Confier des responsabilités aux plus jeunes

Au contraire d’une société toujours plus inquiète à l’idée de faire prendre des risques aux enfants et aux adolescents, les SUF misent sur la responsabilisation pour faire grandir les jeunes. Le mouvement leur fait confiance et leur donne très vite la direction d’une équipe.« Nous pensons qu’on grandit soi-même en faisant grandir les autres ». Ajoute le commissaire général avant de conclure : « Aux SUF on a une dimension éducative très forte, nous voulons former des jeunes capables de s’engager ».